La Cheffe de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, 𝐏𝐫𝐞 𝐅𝐚𝐧𝐭𝐚 𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́, a ouvert mercredi, à Conakry, la session nationale d’information dédiée au programme Erasmus+, réunissant l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur guinéennes. Cette rencontre, conçue comme un espace d’alignement stratégique, vise à mieux outiller les universités pour renforcer leur participation à l’un des dispositifs de coopération académique les plus ambitieux au monde.
Pilier des politiques éducatives de l’Union européenne, le programme Erasmus+, déployé sur la période 𝟐𝟎𝟐𝟏-𝟐𝟎𝟐𝟕, constitue un levier majeur pour l’innovation pédagogique, la mobilité universitaire et le développement des compétences. Depuis sa création en 1987, il a offert à des millions d’étudiants, de chercheurs et de personnels académiques l’accès à des opportunités de formation et de collaboration.
Le programme soutient notamment :
●l’amélioration des compétences à travers le partage de bonnes pratiques et le développement de cursus innovants ;
●la coopération institutionnelle, avec la constitution de réseaux académiques multilatéraux ;
●l’ouverture internationale des universités, grâce à des mobilités structurantes pour les étudiants, enseignants et personnels administratifs.
L’Ambassadeur de l’Union européenne en Guinée, 𝐗𝐚𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐒𝐭𝐢𝐜𝐤𝐞𝐫, a livré un plaidoyer en faveur d’une implication plus forte du pays. Rappelant les origines humanistes du programme, il a insisté sur son impact transformateur : « La possibilité pour un étudiant de vivre plusieurs mois sur un campus étranger change non seulement son parcours, mais aussi la manière dont une génération appréhende le monde », a-t-il affirmé.
Le diplomate a souligné que l’Afrique subsaharienne dispose d’une enveloppe dédiée de 1,5 milliard d’euros, dont la Guinée doit « impérativement tirer parti ».
Au nom du ministre Alpha Bacar Barry, la Cheffe de cabinet Pre Fanta Touré a souligné l’importance d’Erasmus+ pour la transformation du paysage universitaire guinéen. « 𝐄𝐫𝐚𝐬𝐦𝐮𝐬+ 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐪𝐮’𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ : 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞 », a-t-elle déclaré, saluant au passage « l’engagement constant » de l’Union européenne et le rôle « stratégique et déterminant » de l’Agence française de développement (AFD), partenaire financier de la session.
Elle a exhorté les responsables d’IES à multiplier les initiatives : constitution de consortiums, création de masters conjoints, digitalisation des enseignements, renforcement des capacités administratives et innovation pédagogique.
« 𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐢𝐩𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐝𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐚𝐮 𝐫𝐞𝐠𝐚𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥. 𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫 𝐝’𝐞́𝐜𝐡𝐞𝐥𝐥𝐞 », a-t-elle insisté, annonçant un renforcement du Bureau national Erasmus+ et la mise en place d’un accompagnement technique régulier.
Le ministère ambitionne désormais une montée en puissance rapide : amélioration de la qualité des projets soumis, multiplication des partenariats, renforcement de la visibilité de la Guinée dans les appels Erasmus+ et structuration de programmes d’excellence dans les universités. « Investir dans Erasmus+, c’est investir dans le capital humain guinéen et donc dans l’avenir du pays », a insisté 𝐏𝐫𝐞 𝐅𝐚𝐧𝐭𝐚 𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́.