Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI), à travers sa Direction nationale de l’Innovation, a signé ce mardi un accord opérationnel de coopération avec Enabel, l’Agence belge de développement. Cet engagement stratégique s’inscrit dans le cadre du projet FRIT (Fragilité, Résilience, Innovation et Territoires) et vise à renforcer l’innovation scientifique et entrepreneuriale au sein des établissements d’enseignement supérieur en Guinée.

La cérémonie officielle, présidée par le ministre Alpha Bacar Barry, s’est tenue en présence des cadres du ministère, des responsables de la Direction nationale de l’Innovation et des représentants d’Enabel. Elle constitue une étape clé dans la mise en œuvre d’une stratégie nationale de valorisation de la recherche et de promotion d’un écosystème universitaire plus innovant et connecté au tissu économique.

Pour M. Saïd Karmaoui, directeur-pays d’Enabel en Guinée, cette coopération traduit une vision commune de l’innovation comme moteur de développement territorial et universitaire. L’accord prévoit plusieurs actions structurantes, parmi lesquelles :

• Le renforcement des pôles Vie, Entrepreneuriat et Innovation dans les régions de Conakry, Kindia et Dalaba ;
• La maturation et la valorisation des résultats de la recherche appliquée ;
• La création d’une base de données cartographique des initiatives innovantes ;
• L’organisation de sessions d’idéation et le soutien au prototypage des projets les plus prometteurs ;
• L’intégration des priorités transversales : genre, climat, durabilité, gouvernance et travail décent.

« L’innovation est un levier essentiel pour stimuler la créativité, renforcer la compétitivité et ouvrir de nouvelles perspectives économiques. Ce partenariat reflète notre ambition partagée de bâtir une université ouverte sur son environnement », a déclaré M. Karmaoui.

De son côté, le ministre Alpha Bacar Barry a mis en exergue la nécessité de consolider le lien entre l’université et le monde du travail, encore trop souvent fragmenté. Il a annoncé la mise en place prochaine d’un fonds d’amorçage pour soutenir les start-ups issues des pôles Vie et des concours d’innovation universitaire : « Il ne s’agit plus seulement de prototyper, mais de structurer un véritable parcours d’accompagnement de l’idée au marché. Nous avons le devoir de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs issus du monde académique. »

Le ministre a également plaidé pour une mobilisation accrue de partenaires techniques et financiers, tout en appelant à l’extension du dispositif aux écoles d’ingénieurs de Dalaba et Mamou, véritables viviers d’innovations technologiques.