La tournée de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution dans la région administrative de Mamou s’est achevée ce lundi 21 juillet à Pita, après les étapes de Mamou et de Dalaba. Conduite par plusieurs membres du gouvernement, cette délégation est allée à la rencontre des populations pour leur présenter les grandes innovations du texte qui sera soumis au référendum du 21 septembre prochain.
Composée du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, M. 𝐀𝐥𝐩𝐡𝐚 𝐁𝐚𝐜𝐚𝐫 𝐁𝐚𝐫𝐫𝐲, de la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, 𝐌𝐦𝐞 𝐃𝐣𝐚𝐦𝐢 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐥𝐨, du Secrétaire général du Gouvernement, 𝐌. 𝐓𝐚𝐦𝐛𝐚 𝐁𝐞𝐧𝐨𝐢̂𝐭 𝐊𝐚𝐦𝐚𝐧𝐨, et du Secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME, 𝐌. 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐒𝐚𝐥𝐢𝐨𝐮 𝐃𝐢𝐚𝐛𝐲, la délégation a rappelé le caractère inclusif, participatif et rigoureusement encadré du processus d’élaboration du projet de Constitution, fruit des travaux de la vaste consultation nationale du Conseil national de la transition (CNT).
Prenant la parole devant les forces vives de la préfecture de Pita — autorités locales, représentants de partis politiques, de jeunes, de femmes, de confessions religieuses, de la société civile et des médias — les membres du gouvernement ont insisté sur la nécessité de vulgariser le projet dans toutes les langues du pays, sans posture partisane, en évitant les slogans électoralistes ou la personnalisation du débat.
La ministre de l’Environnement, 𝐌𝐦𝐞 𝐃𝐣𝐚𝐦𝐢 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐥𝐨, a mis en lumière les avancées majeures en matière de préservation de l’environnement : « Ce projet de Constitution marque une rupture en érigeant la protection de l’environnement en obligation constitutionnelle. Il engage l’État à garantir la gestion durable des ressources naturelles et protège nos cours d’eau, nos forêts, notre biodiversité. » Elle a également salué la forte mobilisation de la préfecture de Pita lors du PNRAVEC (Programme national de recensement à vocation d’état civil), classée deuxième au niveau régional, avant d’inviter la population à s’approprier le texte et à le diffuser largement.
Pour sa part, le ministre secrétaire général du Gouvernement, . 𝐓𝐚𝐦𝐛𝐚 𝐁𝐞𝐧𝐨𝐢̂𝐭 𝐊𝐚𝐦𝐚𝐧𝐨, a rappelé que le texte soumis au référendum constitue « le socle de la refondation » engagée depuis le 5 septembre 2021. « C’est une démarche républicaine, une exigence de transparence et de pédagogie démocratique. Cette Constitution a été proposée par le peuple, pour le peuple. Elle doit être expliquée dans un langage simple, dans nos langues nationales, sans jamais être instrumentalisée à des fins politiques. » Il a insisté sur la neutralité du processus, la responsabilité des relais communautaires dans la diffusion du texte et la nécessité de garantir un vote éclairé et libre.
Le ministre 𝐀𝐥𝐩𝐡𝐚 𝐁𝐚𝐜𝐚𝐫 𝐁𝐚𝐫𝐫𝐲 a axé son intervention sur les avancées en matière d’éducation. Il a salué un texte tourné vers l’avenir, qui consacre la gratuité de l’enseignement technique et supérieur, l’obligation scolaire de 5 à 17 ans, ainsi que la protection des jeunes, notamment les filles, dans et hors des établissements. « Cette Constitution est celle du capital humain. Elle érige le savoir en instrument fondamental de justice sociale. Elle impose à l’État un devoir de financement et de continuité éducative, et rend obligatoire l’intégration de l’éducation civique et constitutionnelle dans les curricula scolaires. »
À l’issue des débats, les différentes composantes de Dalaba – autorités administratives, leaders communautaires, femmes, jeunes, religieux et représentants de partis politiques – ont reçu des exemplaires du projet de nouvelle Constitution afin de le vulgariser auprès des citoyens dans l’ensemble des localités de la préfecture.